Reconduit à la tête du ministère de l’Education nationale au dernier remaniement ministériel, Serigne Mbaye Thiam dégage ses 7 objectifs pour l’année scolaire 2017-2018 qui ouvre ses portes le 9 octobre, au cours de la clôture de l’atelier de rentrée des classes 2017 -2018 autour du thème : Consolidation de la Bonne Gouvernance du secteur pour mieux relever les défis de la performance, tenu samedi dernier à Saly.Le ministre socialiste est revenu sur l’affaire Yavuz Selim tout en invitant les parents à aller inscrire ailleurs leurs enfants.
Pour la présente année scolaire 2017-2018, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, dégage sept (7) pistes majeures pour un bon déroulement des enseignements-apprentissages. Il s’agit de la restauration de la confiance, la consolidation du climat social apaisé, le respect des engagements pris, basé sur une attitude de prévention dans une démarche prospective, en accord avec les partenaires.
La seconde piste a pour orientation, l’intensification du pilotage pédagogique sur l’ensemble du territoire national. Il va, en outre, faire la part belle aux progressions harmonisées et aux évaluations standardisées, en plus du renforcement des dispositions dans le déroulement des examens scolaires.
La troisième ambition évoquée par Serigne Mbaye Thiam est relative au renforcement des dispositifs de gestion. Le quatrième objectif reste les ressources humaines et la carte scolaire. Là, il a fait part d’un plaidoyer à faire au niveau des collectivités locales. Le renforcement des acquis en matière de démarrage des cours dès le jour de la rentrée dans un certain nombre d’établissements et faire une progression de deux écoles préscolaires (2016) à cinq en 2017 dans chaque inspection de l’éducation et de la formation. Pour les lycées, le vœu de Serigne Mbaye Thiam est de voir le démarrage des cours dans cinq lycées contre deux en 2016.
La gouvernance sur le matériel roulant est le sixième axe du ministre. La dotation en véhicule des Ief va permettre de faire la visite de tous les établissements avant décembre 2017, avec un accent sur le contrôle pédagogique des écoles privées. La démarche entre dans la dynamique de motiver les enseignants et de les trouver là où ils travaillent.
Serigne Mbaye a aussi parlé du concept de la couverture maladie universelle qui constitue, selon lui, un intrant de qualité. La septième et dernière volonté du ministre est de voir le partage des résultats des évaluations avec l’ensemble des acteurs.
Le ministre de l’Education a loué les efforts faits dans la pratique du sport à l’école, en plus de la redynamisation du théâtre à l’école. Non sans inviter les acteurs à éviter toute forme de violences à l’école surtout de la part des élèves. Enfin, le transport des épreuves des examens par les forces de l’ordre est envisagé, dit-il.
En marge de la présentation du bilan de la défunte année scolaire, le ministre de l’éducation nationale dit avoir tourné la page sur l’affaire Yavuz Selim. Sur un lot de neuf établissements dont trois autorisés, à exercer, le ministre a fait comprendre la cessation d’activités et de fermeture des établissements cités sur décisions notifiées aux concernés. Par conséquent, il a invité les parents d’élèves à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bien de leurs enfants.
Défis «relevés» en 2016
En revenant sur l’objet de l’atelier, le ministre de l’Education nationale a campé la problématique des questions abordées dans les travaux autour de la conduite du changement de leadership et la construction d’un projet d’appui de l’amélioration de l’équité et de la transparence dans l’éducation de base. Selon lui, les résultats escomptés ont été atteints. Ils reposent, à l’en croire, sur les concertations partenariales ouvertes et suivies. Sur les cinq défis retenus lors de la défunte année scolaire, il a rappelé le démarrage des cours et enseignements le jour de la rentrée des classes dans quelques établissements. Selon lui, les évaluations faites montrent un dépassement des objectifs fixés. Concernant la gestion des ressources humaines et de la carte scolaire, l’audit donne un ratio de 90% de réussite. Sur le pilotage pédagogique, il a invité à mieux cerner la question et à vaincre les résistances pour une meilleure animation des cellules pédagogiques et se console d’un taux fluctuant entre 80 et 90 %. Le dernier défi de 2016 était de travailler à une année scolaire 2016 apaisée largement atteint.
Les syndicats d’enseignants aux aguets
Une lecture sur l’apaisement de la défunte année scolaire. Il a fallu le concours de tous les acteurs académiques, notamment les syndicats d’enseignants qui avaient fini de ranger les armes. En sera-t-il ainsi pour l’année scolaire 2017/2018 ? En attendant les assurances du gouvernement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des points inscrits dans le procès-verbal, les syndicats d’enseignants alertent déjà sur d’éventuelles perturbations. En effet, le syndicat autonome de l’enseignement du moyen secondaire (Saemss) de Saourou Sene exige des actes concrets des autorités sans lesquels ils n’excluent pas de reprendre la lutte. Ibrahima Wane, de l’organisation démocratique des enseignants du Sénégal a pour sa part, déterré déjà la hache de guerre en décidant de déposer un préavis de grève le O3 octobre, pour montrer le mécontentement des enseignants sur le non-respect des accords.
Auteur: Samba Niébé Bâ et I.baldé – Sud Quotidien