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Année scolaire 2017/2018 – Le quantum horaire encore menacé

Les grèves sont de retour .Le syndrome de 2012 guette l’école sénégalaise avec les mises en garde des responsables syndicaux.

3 mois seulement après la rentrée des classes, l’école sénégalaise est menacée. Elle a renoué de plus belle avec les perturbations. Les syndicats ont commencé à bouder les salles de classe à cause des nombreuses revendications. A ce rythme, l’année 2017-2018 s’annonce compliquée pour les potaches qui s’enthousiasmaient de l’accalmie de la précédente année scolaire. En effet, la semaine dernière a été marquée par une série de débrayages, de grèves et d’Assemblées générales. Plusieurs syndicats sont sur le pied de guerre et ne sont pas prêts à lâcher du lest. De ce fait, l’Etat aura une patate chaude entre les mains malgré le souhait d’avoir une année paisible voire « une année sociale avec une dotation de plus 1000 milliards». Depuis plus d’une décennie, c’est la même rengaine, les préavis de grève s’accumulent sur la table des autorités. Déjà le 12 décembre dernier, lors d’une conférence de presse, le Secrétaire général du Cusems Saourou Sene faisait dans la menace. « Cette année, nous sommes prêts à tout pour faire avancer nos revendications. Nous allons nous battre parce que, le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre l’école sénégalaise et façon irréversible dans une dynamique de lutte, malgré notre volonté affichée depuis l’année dernière de rompre avec le cycle de perturbations observé depuis des décennies. On a connu mai 68, l’année blanche de 1988 et nous voulons que l’histoire se répète pour cette année. La balle est dans le camp du gouvernement du Sénégal  parce qu’il ne manifeste aucune volonté pour respecter ce qu’il avait signé avec les organisations syndicales» avançait-il.

Des revendications qui ne sont pas tombées sur l’oreille d’un sourd .Le directeur de la formation a récemment annoncé l’ouverture des négociations prenant en compte les plaintes des syndicats d’enseignants. « Des consultations ont eu lieu non seulement au niveau central mais aussi nous avons confié également des responsabilités aux IA (Inspections d’Académie) qui sont en train de discuter avec les Partenaires sociaux, en attendant de trouver des solutions structurelles. Nous sommes obligés de procéder au redéploiement  pour permettre à tous les cours de se dérouler conformément à la volonté du chef de l’Etat », annonçait Mamadou Moustapha Diagne . Si l’on se fie aux précédentes sorties des leaders syndicaux, on peut s’attendre à une année mouvementée. Des difficultés qui ne vont pas seulement concerner le moyen secondaire, mais l’enseignement supérieur aussi. Après la grève du jeudi 7 décembre, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a remis ça. L’organisation syndicale est montée au créneau pour exiger du gouvernement le respect des engagements pris par le gouvernement concernant notamment la retraite. Ainsi, les fêtes de fin d’année risquent d’être anticipées avec les nombreux préavis de grève déposées. Malgré son séminaire de prévention de septembre dernier à Saly, le Haut Conseil du Dialogue Social dirigé par Innocence Ntap Ndiaye aura du travail.

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