Dictionnaire francophone: L’Agence universitaire de la francophonie (Auf), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et l’Institut international pour la francophonie (2If) de l’Université Jean Moulin de Lyon III ont tenu mardi un dialogue en ligne autour du thème : «Plein phare sur le dictionnaire des francophones». Au cours de ce webinaire, des spécialistes ont abordé l’outil pédagogique sous un angle d’ouverture et de modernité de la langue française.
Après le lancement officiel, le 16 mars dernier, du Dictionnaire des francophones (Ddf), l’heure est à sa vulgarisation. En effet, lors d’un échange tenu mardi en visioconférence, et modéré par Jean-Benoit Nadeau, auteur et journaliste québécois, des spécialistes, issus du monde francophone, ont magnifié l’apport considérable de cet outil pédagogique accessible et gratuit sur Internet.
Linguiste français et ancienRecteur de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) de 2007 à 2015, Bernard Cerquiglini parle de «projet mûr, consensuel et francophone». Le conseiller scientifique du Petit Larousse d’indiquer que ce projet a été bien accueilli. «Chacun a porté le projet avec sa façon de faire. Ma plus grande surprise, ce n’est pas seulement la rapidité de la mise en œuvre du dictionnaire, mais son caractère consensuel», a-t-il soutenu.
Les panélistes ont reconnu à l’unanimité que ce dictionnaire en ligne illustre la variété et la richesse de la langue française. «C’est un supplément de motivation d’apprentissage de la langue française», s’est réjouie Adeline Souop,chargée de Cours de sociolinguistique à l’Université de Buea (Cameroun). Elle a estimé, dans la foulée, que les acteurs éducatifs du monde francophone l’ont accueilli «avec enthousiaste». Elle a salué les efforts fournis en termes de décentralisation de la langue française.
Avec ses 500.000 mots et expressions répertoriés en provenance de 52 pays et 112 localisations, le dictionnaire a comme vocation de regrouper le plus grand nombre possible de variétés du français, selon toujours les conférenciers. Il a été validé par un comité de relecture composé de 38 membres issus de 18 pays. Mais, l’objectif visé est de doubler le nombre de termes.
Pour sa part, Mona Laroussi, directrice adjointe de l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef), à Dakar, est convaincue que la portée de ce document va au-delà de la promotion de la langue française. «C’est plus qu’un dictionnaire, c’est un fédérateur des langues dans le monde de la francophonie», a-t-elle déclare;