Le Sénégal fait partie des pays qui pourraient bénéficier des retombées de la 3ème édition du partenariat mondial pour le financement de l’éducation. Plus de 1200 milliards sont attendus pour booster l’enseignement primaire dans les pays en développement. Des moyens dont le pays a fortement besoin pour offrir aux acteurs du secteur un cadre de travail propice.
Le niveau d’intervention choisi pour le financement semble être le plus adéquat puisqu’il est la base de tout système, la clé de voûte de toute carrière. De ce fait, il mérite une prise en charge à la hauteur de son importance.
L’instituteur a un rôle fondamental, il fait l’homme, le façonne et met en lui les rudiments de la connaissance, il lui trace également la voie qui mène vers les recherches. Les prérequis sont les propres de l’éducation primaire. Sa considération est salvatrice pour des générations.
Fort de cela, une gestion plus lucide de la situation de l’école primaire s’impose car aucun pays ne peut émerger sans une assise solide. Surtout au moment où les conditions d’études sont précaires dans beaucoup de localités. A Kalossy, l’école est vétuste et deux enseignants gèrent avec débrouillardise tout le cycle élémentaire. Des méthodes qui ne rassurent guère. Le récent reportage d’une chaine de télévision étrangère est assez révélateur. Des briques superposées qui font de tables bancs à quelques kilomètres de la capitale sénégalaise.
Pire encore, il y’en a qui en ce 21ème siècle font cours dans des abris provisoires. Au mois d’octobre dernier, 4 189 abris provisoires ont été recensés dans 2332 écoles du primaire. La somme qu’il fallait avoisinerait les 73 milliards.
C’est l’occasion rêvé pour en finir ces méthodes qui n’honorent pas l’école sénégalaise. Au dela des promesses, cette conférence doit être une introspection visant à donner à l’éducation sa vraie importance.
Pour bénéficier de ces sommes, les pays en développement devaient accepter de consacrer 20% de leur budget à l’éducation. Quelle que soit l’allocation budgétaire il faut des actions et surtout de la volonté pour que l’école primaire puisse retrouver son lustre d’antan