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Ziguinchor – Université Assane Seck : « Pas de rentrée universitaire 2017/2018 » promettent les étudiants et le SAES

La rentrée universitaire prévue à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) cette semaine sera certainement perturbée. En effet, les professeurs membres du (SAES) et l’Inter-amicale des étudiants ont fait face à la presse ce mardi 31 Octobre 2017 pour exhiber leurs conditions de travail et d’étude, qualifiées de « mauvaises ». Le recteur de l’UASZ n’a pas manqué de réagir à leurs griefs.
L’une de leurs porte-parole, Mme Ndiémé Sow, a notamment insisté les points qui les préoccupent le plus. Il s’agit, selon elle, « de l’insuffisance de salles de cours, de tables-bancs, de la mauvaise qualité de l’existant qui est surtout celui des écoles élémentaires, de l’unique amphithéâtre de l’université qui a un plafond menaçant de s’effondrer ».
Concluant son propos, la chargée de communication et de la publication de la section UASZ du SAES a « conseillé l’administration rectorale de l’UASZ de s’inspirer des exemples des autres universités publiques nationales pour mettre le personnel enseignant et de recherche ainsi que les étudiants dans des conditions optimales de travail et d’étude »
Ces enseignants et étudiants ont « fustigé l’interruption de la connexion Internet sur le campus pédagogique, l’insalubrité dans les toilettes des bâtiments destinés à abriter les enseignements, le détournement des objectifs de la maison de l’université ».
Pour eux, tout ceci a pour conséquences « d’une part des saignées importantes avec des professeurs qui quittent pour aller enseigner dans d’autres universités publiques, d’autre part des vacataires qui refusent de revenir dispenser des cours à l’UASZ ».
Les étudiants n’ont pas dit le contraire. Dans leur prise de parole, ils ont ajouté que la bibliothèque universitaire ne compte que 150 places assises pour 5000 étudiants soit 1 place pour 166 étudiants. Ils ont informé qu’au cours de l’année universitaire 2017/2018, ce sont en tout « 1525 nouveaux bacheliers qui devront s’inscrire à l’UASZ ».
Ce qui fait qu’ensemble, eux et leurs professeurs ont « décidé de refuser de prendre le chemin des amphithéâtres cette semaine, dans le cadre de la rentrée universitaire, tant que toutes nos difficultés ne sont pas réglées ».
Réagissant à ces griefs, Courfia Diawara, le recteur a déclaré que l’établissement qu’il dirige depuis 2012 était « en train de monter en puissance ». Pour lui, cette université a une maison de l’Université et une cité des enseignants qui fonctionnent bien et que les syndicalistes ne peuvent pas gérer puisque ce n’est prévu nulle part dans les textes régissant l’UASZ.
Il a ajouté avoir transformé l’université en grand chantier routier alors qu’au moment où il y venait, celle-ci avait « zéro kilomètre de routes ». Il a informé avoir commandé dix-neuf modems et dix téléphones pour réparer l’internet qui était en panne du fait de l’hivernage.
Courfia Diawara a annoncé que l’université a acheté sur fonds propres six cents tables-bancs meilleurs que ceux qui sont déjà sur place et que depuis son arrivée à la tête de l’UASZ, le taux de réussite est passé de 52% à 72%, celui d’échec et de redoublement des étudiants est tombé de 30¨% à 15%, et, cerise sur le gâteau, la Banque Mondiale vient juste de le féliciter pour ses résultats dans la mise en œuvre du CDP (Ndlr : Contrat De Performance).
Le recteur a fait part des nombreux chantiers sortis actuellement de terre dont un bloc pédagogique avec douze salles de cours et au moins dix bureaux.

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