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Le SAEMSS bande les muscles !

TEXTE LIMINAIRE CONFERENCE DE PRESSE
Le respect des accords, seul gage de stabilité de l’année scolaire 2018-2019 !
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les journalistes,
Deux points essentiels motivent la rencontre de ce matin. Il s’agit de l’augmentation de l’indemnité de logement avec l’échéance du mois d’octobre conformément au Protocole d’accord signé le 30 Avril 2018 et le tract titré « Rapport portant sur le harcèlement sexuel dans les lycées et collèges » publié par l’ONG Human Rights Watch.
Plus généralement, la fonction enseignante a bénéficié, dans le cadre des réflexions sur les conditions de travail de l’enseignant, d’un consensus mondial qui peut être exprimé ainsi : donner à l’enseignant dont 70% du travail se fait à domicile, un logement bâti ou, à défaut, une indemnité compensatrice. Le devoir de son employeur qu’est l’Etat, ou le patron du secteur privé dans le système éducatif, est de rendre possible cette condition décente de travail.
Au Sénégal, suite à la grève des enseignants en 2017- 2018, le Gouvernement, sous la houlette du Président de la République, a décidé d’augmenter l’Indemnité de logement des Enseignants du Sénégal selon l’échéancier suivant:
• 15000 F en fin Octobre 2018
• 10000 F en Janvier 2019
• 15000 F en Janvier 2020
Ce qui portera cette indemnité à Cent mille Francs CFA.
Le respect de l’échéancier d’Octobre 2018 a le mérite de mettre à nu le vol organisé par l’Etat du Sénégal sur les retenues sur salaire des agents de la fonction Publique sénégalaise depuis l’histoire du logiciel Tunisien utilisé pour charcuter les maigres salaires d’honnêtes citoyens.
Sinon comment comprendre que malgré l’augmentation de 15000 F qu’aucun enseignant n’ait senti au moins cinq mille francs de plus sur son salaire? Pis encore, certains ont constaté des baisses injustifiées sur leurs salaires.
Le Syndicat Autonome des Enseignant du Moyen et Secondaire du Sénégal interpelle le Gouvernement du Sénégal et en première ligne, le Premier Ministre garant du monitoring des accords pour engager sans délai un audit indépendant du régime fiscal notamment la fiscalité sur les salaires.
Pour rappel en 2004, l’accord obtenu par les partenaires sociaux portant notamment sur la baisse de la fiscalité sur les salaires n’avait jamais fait l’objet de contestation, parce qu’ayant été ressenti par tous les foyers ; contrairement à celle de Janvier 2013 qui laisse tous les travailleurs dubitatifs.
Plus récemment, en Octobre 2017, Les fortes retenues opérées sur les salaires des enseignants avaient occasionné une levée de bouclier au niveau syndical et le Directeur de la Solde parlait d’une erreur de manipulation des allocations familiales.
Aujourd’hui, après le versement de la première tranche de l’indemnité de logement, on évoque le paiement de l’avance de Tabaski, la retraite complémentaire instituée d’ailleurs sans discussion préalable avec les concernés et des impôts toujours en hausse en fin d’exercice budgétaire pour justifier l’injustifiable. Nous ne l’accepterons pas.
Aujourd’hui, autant nous demandons un audit indépendant de la fiscalité sur les salaires, autant nous exprimons notre forte détermination à faire établir un nouveau régime indemnitaire plus juste et plus équitable au Sénégal avec le rapport pertinent issu des travaux de l’atelier de Saly tenu en Septembre 2018.
Mesdames et Messieurs,
Le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal exprime sa déception après la publication du semblant de rapport de Human Rights Watch sur le harcèlement sexuel dans les lycées et collèges au Sénégal.
Nous le disons d’emblée, aucun enseignant ne peut espérer être soutenu ou accompagné par notre syndicat s’il est coupable d’un délit de sexe à l’école et en dehors de l’espace scolaire. C’est pourquoi nous exprimons notre vive indignation pour les quelques 25 enseignants indexés sur un total de 1198, soit 2,09 % selon le rapport exhaustif du GEEP.
Cependant nous fustigeons la légèreté avec laquelle Human Rights Watch a mené son enquête avec un échantillonnage qui rompt avec les normes scientifiques en la matière. Les chiffres le montrent éloquemment :
• Sur une population scolaire qui avoisine les 550000 élèves, 164 ont été interrogées ;
• Sur plus de 1200 collèges, 09 CEM seulement ont été visités ;
• Sur près 350 Lycées, seuls 14 ont été visités ;
• Sur 14 Régions Administratives, 3 ont été visitées ;
Plus grave ce semblant de rapport était un prétexte pour insulter l’éducation Nationale du Sénégal. Pis encore, les enseignants, cette « armée noble aux exploits quotidiens, jamais chantés, jamais décorés….Cette armée-là, déjouant pièges et embûches, qui plante partout le drapeau du savoir et de la vertu. », ont fait l’objet de stigmatisation, d’un lynchage médiatique sans précédent. C’est aussi inacceptable.
Et, pourtant, la mission est sans équivoque, elle est connue de tous et elle est d’actualité en Europe et plus précisément en France. Il s’agit de l’introduction de l’éducation sexuelle dans les curricula. C’est encore inacceptable et condamnable. Le SAEMSS réaffirme sa volonté de porter plainte contre cette ONG en rapport avec tous les syndicats du G6 et même au-delà.
Notre organisation syndicale, au sortir de la réunion de sa Commission Administrative tenue le 29 septembre 2018, a procédé à une évaluation objective de la mise en œuvre des accords signés avec le gouvernement du Sénégal le 30 avril 2018. Cet exercice a permis de noter un faible niveau de mise en œuvre et beaucoup de manquements en ce qui concerne notamment :
– les Passerelles professionnelles,
– le corps des Administrateurs scolaires,
– le reversement des MEPS dans le Corps des PCEMG en EPS
– le paiement des DMC,
– l’octroi de permanents aux syndicats.
Est-il besoin de le rappeler, le respect des accords est le seul gage de stabilité de l’année scolaire 2018-2019 !
Je vous remercie de votre aimable attention.

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