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Mon âme de poète

Mon âme, au fond du paysage asséché
Qui, au-delà des hameaux délabrés, zébrait
L’horizon las dans son éternelle langueur,
Et frémissait au vent et suffoquait sans trêve,
Charriée, dissoute dans le flot de mes rêves,
Se noyait dans la fécondité de mon cœur.

Le décor séduisait ma folie de poète
Et se prostituait sous mon regard charmé
Qui, partout, palpait ondes profondes et faîtes
Et, sans trêve, dévorait, dans l’obscurité,
La fébrile clarté, au-delà des villages,
De quelques faubourgs perdus dans le paysage.
Ainsi, je partis pour l’Europe à la grisaille,
Froide, fade et mate, sans un éclat qui vaille
Une seule lueur des champs féconds d’Afrique.
Et sur le chemin tumultueux vers Dakar,
Je regrettais déjà ce beau décor sans fard
Et ces vaillants bergers aux cantiques épiques

Alioune Badara Ndiaye

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